VERTIGO/OBSESSION
En 1976, sort dans les salles de cinéma le film Obsession de Brian De Palma. Deuxième volet de la tétralogie hitchcockienne débutée en 1973 avec Sisters (première collaboration avec le compositeur d’Alfred Hitchcock, Bernard Hermann) qui se poursuivra avec Dressed to Kill (1980) et s’achèvera avec Body Double (1984).
Ces quatre films sont des « méditations » autour du travail de mise en scène et du dispositif narratif déployé par Alfred Hitchcock. Ils constituent alors « un point de départ, une matrice susceptible de générer des développements narratifs et esthétiques spécifiques01 » rapprochant le cinéma de De Palma à celui du pastiche, dans ce cas, entendu par la définition qu’en fait Gérard Génette02 .
C’est avec Obsession que Brian De Palma réalise son rêve de cinéphile. Une « reprise améliorée » du film d’Hitchcock, Vertigo, réalisé en 1958, invitant pour la deuxième et dernière fois le compositeur Bernard Hermann.
« […] Comprenez bien que Vertigo s’appuie sur l’une des plus belles idées de cinéma : un homme — James Stewart — tombe amoureux d’une illusion — Kim Novak — créée de toutes pièces par un manipulateur Tom Helmore. C’est exactement comme si vous regardez un film ! Vous tombez amoureux d’une illusion créée par le metteur en scène […]03 ».
Ci-après, une liste non exhaustive d’ouvrages ayant servi à l’écriture du projet :
— Samuel Blumenfeld, Laurent Vachaud, Brian De Palma. Entretiens avec Samuel Blumenfeld, Laurent Vachaud, Paris, Calman-Levy, 2001
— Alain Boillat, « Les reprises du dispositif narratif de Rear Window chez Brian De Palma », in Décadrages, n°3, 2004
— Nicole Brenez, « L’étude visuelle. Puissance d’une forme cinématographique », in Pour un cinéma comparé. Influences et répétitions, Jacques Aumont (dir.), Paris, Cinémathèque française, 1996, p. 355-368
— Mathieu Copeland, L’exposition d’un film, Paris, Genève, HEAD – Genève, 2015
— Jean Douchet, Stage Jean Douchet sur Brian De Palma, Lyon, Institut Lumière, 2013
— Jean-Michel Durafour, Brian De Palma. Épanchements : sang, perception, théorie, Paris, L’Harmattan, 2013
— Leonardo Gandini, Brian De Palma, Rome, Gremese, 1996
— Gérard Génette, Palimpsestes, Paris, Coll. « Essais Point », Édition du Seuil, 1982
— Iannis Katsahnias, Le monde-regard de Brian De Palma, Les Cahiers du Cinéma, novembre 1996, n°507, p. 15-19
— Bernd Klüser, Katharina Hegewisch, L’Art de l’exposition. Une documentation sur trente expositions exemplaires du XXe siècle, Paris, Éditions du regard, 1998
— Luc Lagier, Les Mille Yeux de Brian De Palma, Paris, Dark Stat, 2003
— Dominique Legrand, Brian De Palma. Le rebelle manipulateur, Paris, Les éditions du Cerf, 1995
— Aurélie Ledoux, L’ombre d’un doute. Le cinéma américain contemporain et ses trompe-l’œil, coll. « Le Spectaculaire », Rennes, Les Presses universitaires de Rennes, 2012.
— Barbara Le Maître et Jennifer Verraes (dir.), Cinema Museum. Le musée d’après le cinéma, coll. « Esthétiques hors cadre », Presses Unversitaires de Vincennes, Université Paris 8, Saint-Denis, 2013
— Jean-Philippe Trias, « Doublure 1 : Le rêve du modèle (Body Double de Brian De Palma, 1984), in Cinergon, 16, 2003, p. 115-135
— François Truffaut avec la collaboration de Helen Scott, Hitchcock/Truffaut, Paris, Éditions Gallimard, 1993
- 01 Alain Boillat, « Les reprises du dispositif narratif de Rear Window chez Brian De Palma », in Décadrages, 3, 2004, p. 48
- 02 « […] pour les imitations sérieuses, nous pouvons empreinter à la vieille langue un terme à peu près synonyme de pastiche ou d’apocryphe […] », Gérard Génette, Palimpsestes, Paris, Coll. « Essais Point », Édition du Seuil, 1982, p. 43
- 03 Brian De Palma. Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Paris, Calman-Levy, 2001, p. 52